Une
nuit j'ai rêvé de Johnny Depp. Dans mon rêve il ressemblait à Tom
Cruise mais en plus grand, je lui faisais d'ailleurs part de mon
étonnement Je vous croyais plus petit.
Johnny/Tom
était une sorte de pirate qui venait me sauver de je-ne-sais-quoi et
ce
sauvetage me rendait
toute
chose et je me suis réveillée un peu amoureuse.
J'avais
dix-huit ans et
Pirates des Caraïbes
n'était
pas encore sorti, ce
rêve avait donc quelque chose de prémonitoire.
Je
ne savais rien de Johnny Depp, j'avais vu quelques épisodes de 21
Jump street mais
sans plus.
Je
suis allée au vidéo-club et j'ai loué Private
Resort, Platoon,
Cry-Baby,
Edward aux mains d'argent, Arizona dream, Benny and Joon, Gilbert
Grape, Ed Wood, Don Juan DeMarco et
Dead
Man.
J'ai passé mon week-end à faire connaissance avec cet inconnu surgi
d'un rêve et il m'a présenté à son tour George Bowers, Oliver
Stone, John Waters, Tim Burton, Emir Kusturica, Jeremiah S. Chechik,
Lasse Hallström, Jeremy Leven et Jim Jarmusch qui m'ont à leur tour
fait rencontrer Buster Keaton, Danny
Elfman, Goran
Bregovic, Iggy Pop, Tom Waits… et ainsi de suite de films en
musiques et de livres en photographies. Le lundi matin, après avoir
grillé mes tartines avec un fer à repasser1,
je suis allée travailler bien plus cultivée et persuadée que
l'amour n'était rien de moins que la rencontre de deux névroses
poétiques.
Merci
pour la visite Johnny.