Chantal Lauby


Chantal Lauby nous a laissés piteux devant un baby-foot

Juillet 1989, je découvre Biarritz, la Côte Basque et ses vagues déferlantes, le paradis des surfeurs et les filles en monokini.

Un soir, je rejoins mon pote, Jérôme T., à l'étage du Casino Municipal. Il y a un café-drugstore avec plusieurs pistes de bowling, une salle de snooker et quelques jeux d'arcade. De l'extérieur, on a une vue magnifique sur la Grande Plage illuminée, et la foule qui se promène sur la digue, en contrebas. Nous avons pris l'habitude de nous y retrouver, régulièrement, pour boire un verre et y jouer au baby-foot.
Pendant une de nos parties, un homme et une femme s'approchent. La femme, brune et bronzée, pose une pièce de 2 francs dans le cendrier du baby-foot Bonzini. Pour nous rattaquer*. Jérôme et moi la reconnaissons tout de suite. Mais, dès le début de la partie, il faut rester concentrés et faire bonnes figures face à cette redoutable adversaire qui manie ses attaquants avec dextérité. Et, à chaque but qu'elle claque dans notre cage, on sent qu'elle éprouve une réelle fierté à nous donner une belle petite leçon ! Le score est sans appel : 13 à 1. À la fin de la partie, elle se retire avec son partenaire, en nous remerciant, un sourire aux lèvres.

* Synonyme de « défier ».
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François-Xavier Farine